Allaiter au sein en toute sérénité

Allaiter un bébé est un moment de partage. Toutefois, donner le sein n’est pas  toujours inné… Les premières semaines peuvent parfois être difficiles mais passé ce cap, vous vivrez des moments d’échanges intenses avec votre tout-petit.
Comment mettre toutes les chances de son côté pour que ça marche ?

Voici 7 conseils pour réussir son allaitement en toute sérénité.

1) L’allaitement au sein, un choix personnel

Oui, le lait maternel est la meilleure alimentation pour votre enfant. Allaiter doit cependant être un choix personnel. Dans de rares cas, des contre-indications médicales peuvent aussi vous empêcher d’allaiter.

Si vous avez des interrogations ou des craintes par rapport à l’allaitement au sein, n’hésitez pas à en parler à votre sage-femme pendant la préparation à l’accouchement. Elle saura vous rassurer et répondre à vos questions.

2) Premiers moments, premières tétées

À peine sorti de votre ventre, votre nouveau-né va chercher votre sein instinctivement. Il tétera en peau à peau, attiré par votre odeur et votre voix. Trouver la bonne position et le bon rythme peuvent demander quelques jours : c’est une phase d’adaptation !

Bébé a son propre rythme de tétée : optez pour un allaitement à la demande. Il sait instinctivement ce dont il a besoin. Et rassurez-vous : vous identifiez vite les signes de sa faim (il se tourne vers votre peau, tire la langue…) et lui donnerez le sein avant même qu’il pleure !

3) Les positions pour allaiter au sein

L’important est d’être détendue. Bébé doit avoir son petit ventre collé au vôtre, et son nez bien dégagé. Variez les positions :

• la madone ou berceuse : assise dans un fauteuil avec accoudoirs, bébé couché sur le côté, votre avant-bras le long de son dos.
• la madone inversée ou berceuse inversée : bébé est calé sur un coussin, vous soutenez sa nuque avec la main du côté opposé au sein.
• la position allongée sur le côté : un coussin dans le dos, un autre entre les genoux, repliez une jambe. Bébé est face à vous, loin du bord du lit.
• la position du ballon de rugby : assise, bébé allongé le long de votre hanche, maintenu par votre bras ou un coussin. Sa nuque repose dans le creux de votre main opposée. Idéale pour les jumeaux !

4) Comment allaiter en cas de grossesse multiple ?

L’allaitement simultané, qui demande un peu d’entraînement, est très pratique s’ils ont faim en même temps. Vous pouvez aussi les allaiter l’un après l’autre, en fonction de leur caractère : le plus affamé avant celui qui aime s’endormir au sein !

5) Que manger quand on allaite ? 

Saviez-vous que le lait maternel change de goût selon ce que vous mangez ? Pour permettre à bébé de découvrir les saveurs, misez sur une alimentation variée et équilibrée : des laitages, féculents, céréales, de la viande (protéines et fer), des fruits et légumes (minéraux et fibres) et des huiles végétales. Il est conseillé de boire 1,5 d’eau par jour minimum. Allaiter donne soif !

6) Choisir le matériel d’allaitement

Une bonne position d’allaitement peut vous éviter crevasses, inflammation ou mastite. Vous aurez besoin :

• d’un coussin d’allaitement pour votre confort
• de coussinets d’allaitement avec un peu de votre lait cicatrisant
• deux soutiens gorge d’allaitement en fibre naturelle
• de bouts de sein ou protège mamelons en silicone, pour limiter la douleur ou pour aider lors des premières tétées (prise au sein facilitée)
• d’un tire-lait (manuel ou électrique) pour que papa puisse participer et donner le biberon si vous êtes épuisée… ou en vadrouille !
• d’une crème à la lanoline à appliquer généreusement après la tétée en cas de crevasses aux mamelons

7) Allaiter en public

Il est tout à fait possible d’allaiter bébé en public, au parc ou au restaurant… sans avoir besoin de se cacher. De nombreuses astuces existent, même pour les plus pudiques :

• un châle ou un grand lange,
• des écharpes de portage adaptées,
• des vêtements d’allaitement conçus pour vous protéger des regards indiscrets…

Pour toutes ces questions relatives à l’allaitement au sein, sachez que votre sage-femme, la PMI de votre quartier, un pédiatre, un médecin généraliste ou des associations (Solidarilait, Leche League…) peuvent vous rassurer. N’hésitez pas à vous adresser à eux !